Textes et entrevues
Entrevue de Jean-Francois O'Kane dans le cadre de son implication au PhotoVulvaBooth du Festivulve édition 2018
Le corps féminin à de tout temps été un défi de création, un sujet tout a fait infini. Pendant 40 ans je l'ai exploré, documenté, m'en suis inspiré comme sujet photographique. Depuis 5 ans ma pratique m'a fait rencontrer des femmes qui ont été blessées physiquement et dans leur coeur, dans leur estime d'elle. Je leur offre mon temps et mon art, afin de surmonter ce passé douloureux. J'utilise la photographie, le dessin, la peinture, le massage et les moulages de corps et de vulve.
Au Festivulve vous pourrez voir tous ces médiums à mon kiosque de vente, mais au Vulva photo booth ce sera exclusivement la photographie de vulves.
1. Pour quelles raisons avoir choisi les vulves comme modèle?
J-F O'Kane: On est tous passé par là. Suite à plusieurs expériences artistiques et aussi de participations à des recherches universitaires j'en suis venu à considérer que la décence imposée à la vulve, encore bien plus grande que celle imposée aux seins, est un acquis du à la pression de la société, de la famille et de notre culture. Dés le jeune âge les filles se font dire, baisse ta robe on voit tes culottes, serre tes genoux, assis toi pas comme ça! Ces suggestions de comportement ont stigmatisé les femmes en les privant de liberté face à leur corps devant constamment se cacher au péril de sexualiser leur comportement. Lors d'une session de photo nue la modèles déploie des efforts soutenus pour ne pas révéler sa vulve, ni volontairement ni par accident, pourtant les photos étant pour elle, le refus de se détendre ou de laisser voir cette partie de leur anatomie m'a fait m'interroger sur cette énergie à cacher. Les raisons sont nombreuses, décence, le désir de ne pas faire de porno, mais les raisons profondes le dévoilent rapidement... la gène et le fait que c'est laid. Il n'en fallu pas plus pour activer le désir de les rassurer et de leur permettre de libérer leur corps. Dans la photo elle même, le but n'est pas de voir la vulve, mais de déstresser le corps et d'accepter la présence de cette partie du corps unique a chacune.
2. Quel est ta mission en photographiant des vulves?
J-F O'Kane: Ce qui m'a le plus frappé est l'usage du mot vagin pour décrire la vulve. Je veux pas qu'on voit mon vagin dans les photos!!! La réponse est simple, je ne serai jamais assez près pour voir à l'intérieur!! Suivi d'un regard en points d'interrogation de la femme. J'ai été estomaqué du manque de connaissance de leur vulve, des ses composantes, et de leurs organes féminins en général. J'ai même plusieurs fois eu recours à des planches anatomiques pour expliquer la presque impossibilité de montrer son vagin dans une photo. C'est pas beau, ca sort de partout, c'est pas beau, c'est plus long d'un coté que de l'autre, les commentaires n'en finissent plus.
Mes efforts sont pour rassurer et de pouvoir montrer que la différence est universelle entre chaque vulve et que l'image digne de chirurgies plastiques et d'esthétisme de film pornos est une condition rare et surtout pas un but a atteindre ni une comparaison à faire.
3. Y a-t-il un message particulier que tu veux véhiculer?
J-F O'Kane: surement étrange de la bouche d'un homme, mais je veux propager aux femmes que je côtoie la fierté de la différence entre chaque vulve et aussi de leur faire reconnaître la chance d'avoir une vulve, si unique et si exceptionnelle autant par son usage biologique et anatomique que par les plaisirs et les privilèges qui y sont reliés
4. Comment procèdes-tu pour arriver à un résultat satisfaisant?
J-F O'Kane: Au niveau photographique, mis a part le coté technique qui souligne les formes et les volumes, le bon résultat vient principalement de la dé-sexualisation du geste photographique. En faisant abstraction de la sexualisation du corps, on parvient à une détente de la personne photographiée, rien ne dit ou ne souhaite qu'elle montre sa vulve, mais elle se détendra et sera d'autant plus belle et heureuse.
5. Quels sont les défis que tu rencontres en faisant ce travail?
J-F O'Kane: Le plus grand défi de cette mission et intérêt pour le corps féminin en général et les vulves en particulier est le même que pour l'art, c'est la 3e personne, c'est-à-dire celle qui n'est pas impliqué dans la démarche du créateur ni de sa modèles ou muse et qui se donne le droit de critiquer ou juger de la pertinence de la démarche.
6. En quoi le Festivulve t'a-t-il interpellé?
J-F O'Kane: L'audace, le message, l'ouverture. Et surtout que ma candidature masculine, bien que je suis ouvertement pro féministe depuis toujours, ait été acceptée pour ce poste sensible quoique stratégique.
J'ai énormément de respect pour les entrepreneurs qui n'ont pas peur de foncer et de déranger. Je t'appuie a 100% Mel.uer ici pour modifier.
Le corps féminin à de tout temps été un défi de création, un sujet tout a fait infini. Pendant 40 ans je l'ai exploré, documenté, m'en suis inspiré comme sujet photographique. Depuis 5 ans ma pratique m'a fait rencontrer des femmes qui ont été blessées physiquement et dans leur coeur, dans leur estime d'elle. Je leur offre mon temps et mon art, afin de surmonter ce passé douloureux. J'utilise la photographie, le dessin, la peinture, le massage et les moulages de corps et de vulve.
Au Festivulve vous pourrez voir tous ces médiums à mon kiosque de vente, mais au Vulva photo booth ce sera exclusivement la photographie de vulves.
1. Pour quelles raisons avoir choisi les vulves comme modèle?
J-F O'Kane: On est tous passé par là. Suite à plusieurs expériences artistiques et aussi de participations à des recherches universitaires j'en suis venu à considérer que la décence imposée à la vulve, encore bien plus grande que celle imposée aux seins, est un acquis du à la pression de la société, de la famille et de notre culture. Dés le jeune âge les filles se font dire, baisse ta robe on voit tes culottes, serre tes genoux, assis toi pas comme ça! Ces suggestions de comportement ont stigmatisé les femmes en les privant de liberté face à leur corps devant constamment se cacher au péril de sexualiser leur comportement. Lors d'une session de photo nue la modèles déploie des efforts soutenus pour ne pas révéler sa vulve, ni volontairement ni par accident, pourtant les photos étant pour elle, le refus de se détendre ou de laisser voir cette partie de leur anatomie m'a fait m'interroger sur cette énergie à cacher. Les raisons sont nombreuses, décence, le désir de ne pas faire de porno, mais les raisons profondes le dévoilent rapidement... la gène et le fait que c'est laid. Il n'en fallu pas plus pour activer le désir de les rassurer et de leur permettre de libérer leur corps. Dans la photo elle même, le but n'est pas de voir la vulve, mais de déstresser le corps et d'accepter la présence de cette partie du corps unique a chacune.
2. Quel est ta mission en photographiant des vulves?
J-F O'Kane: Ce qui m'a le plus frappé est l'usage du mot vagin pour décrire la vulve. Je veux pas qu'on voit mon vagin dans les photos!!! La réponse est simple, je ne serai jamais assez près pour voir à l'intérieur!! Suivi d'un regard en points d'interrogation de la femme. J'ai été estomaqué du manque de connaissance de leur vulve, des ses composantes, et de leurs organes féminins en général. J'ai même plusieurs fois eu recours à des planches anatomiques pour expliquer la presque impossibilité de montrer son vagin dans une photo. C'est pas beau, ca sort de partout, c'est pas beau, c'est plus long d'un coté que de l'autre, les commentaires n'en finissent plus.
Mes efforts sont pour rassurer et de pouvoir montrer que la différence est universelle entre chaque vulve et que l'image digne de chirurgies plastiques et d'esthétisme de film pornos est une condition rare et surtout pas un but a atteindre ni une comparaison à faire.
3. Y a-t-il un message particulier que tu veux véhiculer?
J-F O'Kane: surement étrange de la bouche d'un homme, mais je veux propager aux femmes que je côtoie la fierté de la différence entre chaque vulve et aussi de leur faire reconnaître la chance d'avoir une vulve, si unique et si exceptionnelle autant par son usage biologique et anatomique que par les plaisirs et les privilèges qui y sont reliés
4. Comment procèdes-tu pour arriver à un résultat satisfaisant?
J-F O'Kane: Au niveau photographique, mis a part le coté technique qui souligne les formes et les volumes, le bon résultat vient principalement de la dé-sexualisation du geste photographique. En faisant abstraction de la sexualisation du corps, on parvient à une détente de la personne photographiée, rien ne dit ou ne souhaite qu'elle montre sa vulve, mais elle se détendra et sera d'autant plus belle et heureuse.
5. Quels sont les défis que tu rencontres en faisant ce travail?
J-F O'Kane: Le plus grand défi de cette mission et intérêt pour le corps féminin en général et les vulves en particulier est le même que pour l'art, c'est la 3e personne, c'est-à-dire celle qui n'est pas impliqué dans la démarche du créateur ni de sa modèles ou muse et qui se donne le droit de critiquer ou juger de la pertinence de la démarche.
6. En quoi le Festivulve t'a-t-il interpellé?
J-F O'Kane: L'audace, le message, l'ouverture. Et surtout que ma candidature masculine, bien que je suis ouvertement pro féministe depuis toujours, ait été acceptée pour ce poste sensible quoique stratégique.
J'ai énormément de respect pour les entrepreneurs qui n'ont pas peur de foncer et de déranger. Je t'appuie a 100% Mel.uer ici pour modifier.
Entrevue sur la pratique de Jean-Francois O'Kane
J'ai passé 60 ans, je me suis donné le droit d'être a 100% au service de mes passions et de mes découvertes. J'ai une chance énorme, mon entourage me le permet et m'y invite. Ce que j'ai de plus précieux c'est mon temps et c'est ce que j'offre.
Il y a maintenant plus de 45 ans que je pratique la photo, je ne sais par quel chemin, mais les rencontres et les événements m'ont permis de rencontrer des personnes blessées par la vie, par des personnes ou par des situations. Des filles merveilleuses, insécures, en déficit de confiance d'elles même et d'estime de la femme qu'elles sont.
Je leur dévoue mon art, un peu comme une thérapie en valorisant leur corps par des photos, des moulages, des peintures sur corps, pour tenter de leur faire dire le si difficile: "Je suis belle, wow!!" au détour d'une photo qui nous met en route vers l'image où être belle sera un effort combiné des 2 et ça continue.
Je photographie des femmes oui, pas pour faire des rencontres intimes, pas pour me trouver une blonde j'ai déjà la "TOP". Pour qu'elles se trouvent belles et heureuses.
Je fais aussi du bodypainting, une forme d'art qui uni sensualité, création, et... vulnérabilité. La peinture sur le corps appliqué au pinceau laisse ressentir le froid, le liquide de la peinture, le corps devient un canevas sur lequel l'art éphémère est apposé, le temps de de quelques images souvenir, le temps de quelques WOW, qui sont maintenant enregistré.
Les moulages sont par extension une photocopie de certaines parties du corps. Les plus populaires sont les moulages de torse et de poitrine en bandes de plâtre, qui créent une réplique grandeur nature du corps, contrairement à la photo le moulage doit être exposé et crée un volume "grandeur nature". La nouveauté 2018, le moulage intime, le moulage de la vulve. Réalisé avec des matériaux naturels et hypoallergiques,. Ce procédé est quand même rapide et procure une mini sculpture représentant de façon exacte votre anatomie, une fois le contre-moulage en plâtre séché.
Valoriser, décorer, créer pour le bonheur de soi.
Il y a maintenant plus de 45 ans que je pratique la photo, je ne sais par quel chemin, mais les rencontres et les événements m'ont permis de rencontrer des personnes blessées par la vie, par des personnes ou par des situations. Des filles merveilleuses, insécures, en déficit de confiance d'elles même et d'estime de la femme qu'elles sont.
Je leur dévoue mon art, un peu comme une thérapie en valorisant leur corps par des photos, des moulages, des peintures sur corps, pour tenter de leur faire dire le si difficile: "Je suis belle, wow!!" au détour d'une photo qui nous met en route vers l'image où être belle sera un effort combiné des 2 et ça continue.
Je photographie des femmes oui, pas pour faire des rencontres intimes, pas pour me trouver une blonde j'ai déjà la "TOP". Pour qu'elles se trouvent belles et heureuses.
Je fais aussi du bodypainting, une forme d'art qui uni sensualité, création, et... vulnérabilité. La peinture sur le corps appliqué au pinceau laisse ressentir le froid, le liquide de la peinture, le corps devient un canevas sur lequel l'art éphémère est apposé, le temps de de quelques images souvenir, le temps de quelques WOW, qui sont maintenant enregistré.
Les moulages sont par extension une photocopie de certaines parties du corps. Les plus populaires sont les moulages de torse et de poitrine en bandes de plâtre, qui créent une réplique grandeur nature du corps, contrairement à la photo le moulage doit être exposé et crée un volume "grandeur nature". La nouveauté 2018, le moulage intime, le moulage de la vulve. Réalisé avec des matériaux naturels et hypoallergiques,. Ce procédé est quand même rapide et procure une mini sculpture représentant de façon exacte votre anatomie, une fois le contre-moulage en plâtre séché.
Valoriser, décorer, créer pour le bonheur de soi.